Mgr Rouet
Archevêque de Poitiers
Je prends le matin un long temps de prière. L’oraison est un moment où reprendre conscience de la relation que Dieu veut avoir avec nous. Ce qui me paraît de plus en plus fondamental dans l’oraison, c’est de se mettre en disponibilité devant Dieu.
Il y a de longs déserts, de longs silences, on est là, vide, on attend : «Parle, Seigneur, ton serviteur écoute». Il faut convertir nos distractions, elles révèlent nos véritables soucis : remettre sa vie entre les mains du Christ.
Les dangers : transformer son oraison en discours sur Dieu ; définir l’oraison par l’émotion qu’elle suscite ; une prière à un Dieu vague sans l’Évangile: utiliser l’oraison comme moyen psychologique.
Conseils : régularité, peu importe la durée, les impressions : tous les jours, monter la garde à la porte de Dieu ; nourrir l’oraison, commencer par un peu d’Évangile qui montre le vrai visage de Dieu et nous ramène à « que ta volonté soit faite ».
L’oraison n’est pas faite pour nous gratifier de phénomènes extraordinaires, elle est faite pour nous enfoncer dans la familiarité avec Dieu, dans la joie de l’ami de l’époux qui se réjouit de la joie de son maître.
Vidéo